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Cours de français en ligne (par B. MIRGAIN)

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Bernard.Mirgain@ac-nancy-metz.fr

Mise en ligne de cours de français. Aide gratuite pour les élèves.

http://www.lycee-pmf-epinal.fr

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BRITANNICUS. SCENE 1 ACTE I - ECRITURE D'INVENTION EN SECONDE.

BRITANNICUS. SCENE 1 ACTE I - ECRITURE D'INVENTION EN SECONDE.
ECRITURE D'INVENTION  - BRITANNICUS - Scène d'exposition -
 
Sujet du devoir : 

Le metteur en scène, est un maître d'illusion qui fixe toutes les règles, tous les rouages de  la machinerie du spectacle. Adepte des collaborations entre tous les arts, il fait se renouveler dans leurs formes tous les arts décoratifs (arts plastiques, arts du design, architecture, arts visuels).
La scène d'exposition de « Britannicus » plante le décor : un palais écrasé sous une chape de peur, de solitude, de silence. Elle repose sur un troublant jeu de miroirs, dévoilant les trahisons que nul ne soupçonne - ce qui est le cas d'Albine - ou ne souhaite admettre - ce qui est le cas d'Agrippine...
     Il s'agit d'approcher autant que possible l'empire de la sauvagerie qui règne à Rome.  De faire ressentir la contagion irrépressible de l'animalité des passions. De confronter le public à une femme dont la carapace si patiemment construite finit par se fendiller. Dans ce prologue, le sentiment tragique affleure, nous infligeant le supplice de souvenirs glaçants de brutalité. Pour ne pas dire de bestialité. Vous imaginerez une création moderniste de cette première scène. Puis vous ferez intervenir le « maître de plateau » qui donne ses instructions au directeur technique (son régisseur général). Des consignes qui concernent tous ceux qui travaillent en coulisses (accessoiristes, tapissiers et décorateurs, techniciens de l'illustration sonore ou de l'éclairage de scène, costumiers, habilleurs et maquilleurs, créateurs d'effets spéciaux).
 
Pour une aide concernant le vocabulaire technique :
 
http://bmirgain.skyrock.com/2853290640-Hommage-a-Christian-Germain-VISITE-DU-THEATRE-D-EPINAL.html
 
 Texte d'invention proposé par le professeur de la classe :
                      
 [Stéphane Rauck, metteur en scène contemporain et son régisseur Frédéric Arondel se concertent sur le plateau du théâtre à propos de la représentation des trois premières scènes de l'acte I de « Britannicus »...]
 
Stéphane Rauck – Pour les trois premières scènes de cette tragédie, la violence doit être suggérée : voilà le fil rouge de ma mise en scène. Je veux matérialiser ce qui est palpable dès la scène d'exposition, une lutte sans merci entre la mère et son fils... Sur le nez de scène, doit apparaître une Vénus dégringolée de son piédestal, se berçant d'images vaporeuses. Pas de tenue extravagante comme s'il s'agissait d'un défilé de mode ! Une femme portant une crinoline ou une stola à volants brodés et grandes manches, en mousseline blanche.  Agrippine, que la paranoïa gagne, mutilée dans ses rêves et ambitions,  passe du Capitole aux roches Tarpéïennes. Sa diction pâteuse doit révéler la violence de sa frustration, la douleur de son isolement sans échappatoire, sa crainte d'une purge sanglante. Dès l'incipit, la mort aux trousses doit servir de passe-plat...
 
Frédéric Arondel (tranquille, impérial, tel que lui-même) - Les accessoiristes dénicheront une lampe à huile en terre cuite,  posée toute de guingois sur...
 
Stéphane Rauck (le coupant) – Si vous voulez. Je veux un éclairage en douche pour attirer l'½il du public sur la mère de Néron, sur son corps traversé de secousses musculaires. Un bain de pied avec un projecteur à plat suffira pour la domestique Albine. Dès la scène 1 de l'acte I, voyez-vous, Racine joue avec les faux-semblants pour mieux les dénuder ! Donc, pas besoin de marottes ou lubies pour permettre au spectateur de comprendre la réaction commotionnelle de cette mère dénaturée, à la fois victime et  bourreau ! Il convient de ne jamais dissocier l'étude des caractères et leur passé criminel des enjeux politiques du pouvoir. (passant à autre chose) – Mon cher Frédéric, vous en conviendrez avec moi, les plasticiens ont beaucoup à apporter à l'art théâtral ! J'imagine une méduse, une forme spectrale,  avec en arrière-plan un hologramme, où tout serait fondu... Je veux une séquence hypnotique, faire surgir un monde des ombres, représentant les victimes de cette femme létale, pour faire onduler, dès le premier acte de cette tragédie, la fièvre du public ! Un hologramme pour déchirer en quelque sorte le voile du mystère, en évitant la surenchère des effets, faisant naître comme par enchantement des images fantastiques, envoûtantes,  aux allures presque aériennes...
 
Frédéric Arondel (inspiré) - Des sacs plastiques aux couleurs bleuâtres donneront forme à un appareil digestif titanesque, avec des tentacules volatiles aux couleurs translucides. Côté cour, j'imagine...
 
Stéphane Rauck – Oui, c'est exactement cela. Des tentacules  à ventouses qui déchirent la voilure du rideau de fond, sur toute la hauteur... Vous mettez cela au point avec le cintrier. L'important pour moi, c'est d'agrandir l'horizon, d'élargir l'espace rétréci de l'antichambre de Néron, un couloir de la mort ! Les tentacules de ce monstre marin  doivent imiter les voiles tournoyants d'une danse saloméenne. Je veux mettre en avant la figure de femme carnivore et vénéneuse. 
 
Frédéric Arondel (obtempérant à ce v½u sans même barguigner) - Le machiniste ou un technicien de plateau s'en occupera. Il faudra fixer cette méduse géante à une porteuse à l'aide de guindes en s'aidant des moufles et contrepoids aménagés dans le cintre. Un cône de haubans ténus et suspendus devrait faire l'affaire...
 
Stéphane Rauck (poursuivant sans transition et reprenant hâtivement son propos) - Agrippine   a séduit  de nombreux amants, son oncle, l'empereur Claude, son frère Caligula,  Vitellius, Lepidus, Tigellin, Pallas. A travers les bandes de cellophane, vous prévoyez une projection holographique pour visualiser les crimes et les frasques sexuelles d'Agrippine, y compris le commerce incestueux avec son propre fils Néron.
 
Frédéric Arondel (hésitant, passant les doigts dans ses cheveux dans un geste instinctif de perplexité) - Quelques images vidéo des archives de l'INA devraient nous être d'une grande utilité...
 
Stéphane Rauck (donnant l'image d'un metteur en scène autocrate, directif et cadrant, formulant une exigence de circonstance au caractère impératif) – A vous de trouver le reste ! Il faut surprendre, pour mieux grossir les rangs des spectateurs dans les futures représentations.  Pour que la magie puisse opérer dès le début de la pièce. Que le spectateur prenne conscience de la manière dont les mots sonnent dans la bouche d'Agrippine. Lugubrement. Le public doit ressentir qu'il n'y a pas d'autre ressort dans cette tragédie que la peur, la violence, l'affrontement d'un monstre... Pour la vitalité de cette scène d'exposition, je recherche une atmosphère de deuil, baignée par une musique sépulcrale, celle de Camille Saint-Saëns...
 
Frédéric Arondel (tentant de démêler les sources d'inspiration possibles, une pointe de doute fichée au fond du gosier)  - Vous pensez peut-être à sa « Danse Macabre opus 40 » où le démon Belzébuth conduit le bal alors que minuit sonne ?
 
Stéphane Rauck  - Non pas du tout !  Plutôt à la symphonie numéro 3 en ut mineur, opus 78 et plus précisément à son  mouvement adagio maestoso, saturé par les sons du cor anglais, des bassons et contrebassons, des cornes et trombones. Une symphonie, vous le savez sans-doute, dédiée à Franz Liszt décédé tragiquement à Bayreuth d'une congestion pulmonaire. 
 
Frédéric Arondel - Le technicien console s'en occupera, sous l'autorité de l'ingénieur de son. La bande son de l'adagio fera naître un angoissant malaise...
 
Stéphane Rauck (témoignant sa satisfaction) - Vous voyez cela. Côté jardin, la chambre de Néron, cinquième et dernier empereur de la dynastie julio-claudienne qui régna de 54 à 68. Pas de cadrage tape-à-l'oeil  ou de scénario tout en chausse-trapes, ce qui pourrait brouiller la lecture de la pièce. Pas d'arrangement hollywoodien ou de pompiérisme pour grosse cavalerie ! Vous savez,  la « domus aurea » ou palais doré se trouvait à deux pas du Coliséum et de l'Arc de Constantin... Donc au centre de Rome !  
 
Frédéric Arondel (sur un ton interrogatif qu'il pense suffisant pour obtenir l'assentiment de son interlocuteur, mais sans avoir l'air de le demander) - On pourrait se contenter d'une porte avec diadème d'empereur et couronne de laurier comme symbole fort de l'Imperator ? Avec deux sbires de sa garde prétorienne, aux allures de tortionnaires (il n'a pas le temps de finir...)
 
Stéphane Rauck (l'interrompant dans ses réflexions) - J'y avais pensé aussi. Comprenez bien, je souhaite une programmation rajeunie, non pas pour fertiliser mon ego, mais pour réinventer un langage scénique et fidéliser les jeunes d'aujourd'hui. Pour cela, il nous faut recourir aux outils technologiques de notre époque. A cette fin, on pourrait mettre en place un fond d'écran noir et blanc, grandiose. Au centre de cet écran, un couloir de lumière spectrale, comme chez Peter Link,  transperçant une grotte en rocaille. Un flux lumineux imitant l'apparence d'un squelette. Cette radiographie osseuse rappelant, incessamment, la bête monstrueuse, le démoniaque Néron !
 
Frédéric Arondel - Pour suggérer ce corps-à-corps avec la monstruosité, aspiré dans un lugubre tunnel,  vous pensez à son cliché panoramique « phantom », représentant une silhouette humaine par un  halo  laiteux...
 
Stéphane Rauck (ne lui laissant pas le temps de poursuivre) -Exactement, vous partagez l'esprit de mon projet artistique. La scène d'exposition de Racine repose sur une succession de dialogues ou de monologues intérieurs annonçant l'imminence d'un dénouement funeste et tragique. Une fascinante marée noire pour se figer, non seulement dans la reconstitution historique, mais aussi dans la part damnée de l'humanité... Je veux illustrer, sur un mode psychédélique, l'engloutissement des despotes dans la nuit profonde de leurs propres désirs de puissance. Jouer la carte politique d'un régime totalitaire dévorant le c½ur d'innocentes victimes. Parvenir à donner la chair de poule au public en donnant à voir l'univers des solitudes humaines dans l'enchevêtrement du monde. Libre ensuite aux spectateurs d'identifier la violence aveugle des fanatiques d'hier et d'aujourd'hui : les conquêtes sanguinaires de Gengis Khan, l'affaire des poisons sous Louis XIV, les massacres génocidaires de Khieu Samphân, Pol-Pot, et les khmers rouges, les dictateurs staliniens Honecker, Hoxha ou Ceausescu, les exécutions sommaires de Kim-Jong-un, les crimes contre l'humanité d'Omar-el-Béchir...
 
BRITANNICUS. SCENE 1 ACTE I - ECRITURE D'INVENTION EN SECONDE.  « Phantom », cliché en noir et blanc
de l'artiste australo-américain Peter Lik
 
Symphonie n° 3 en ut mineur de Camille Saint-Saëns : https://www.youtube.com/watch?v=ZWCZq33BrOo
 
 
TRAVAUX ECRITS DES ELEVES SUR CE MEME SUJET
 
Une copie d'élève de classe de Seconde
 
Le metteur en scène s'adressant à son régisseur :
- Cela fait trente-sept ans que j'exerce le métier de metteur en scène !  Mon projet de mise en scène de la tragédie   « Britannicus » de Jean Racine date d'il y a environ deux ans.  La première représentation de la pièce est dans une semaine, c'est pourquoi nous devons nous activer dans les coulisses !
Heureusement, j'ai sous mes ordres une équipe dirigée d'une main de maître par vos soins ! En tant que régisseur et directeur technique, vous êtes mon bras droit ! Aujourd'hui, nous nous attaquons au premier acte, celui qui «plante le décor». Voilà ce que j'ai imaginé: tout d'abord, une atmosphère lugubre.  Nous sommes à Rome, au premier siècle de notre ère. Les combats pour le pouvoir sont d'une brutalité sans nom.
Pour cette raison, l'ambiance devra donc être sinistre, le paysage comme détruit.  Nous utiliserons des jeux de lumières  pour un effet de nuit.  Le décor, quant à lui, se voudra assez minimaliste ! Puis, j'ai pensé à des figurants qui joueront les gardes du palais, afin de rendre la scène plus réaliste.  Je ne veux pas du « tape-à l'½il », juste arriver à recréer cette ambiance sombre  de la Rome impériale...
Pour la bande son, je penche pour une musique plutôt grave, jouée au violon et avec des notes accentuées de sorte à créer  un suspense, une tension.  Maintenant, les costumes ! Pour celui d'Agrippine, j'avais imaginé une robe longue, de manière à mettre en évidence sa grâce et sa jeunesse.  En ce qui concerne le costume d'Albine, je pensais à  des vêtements plus sobres,  comme un pantalon de couleur noire avec une chemisette d'un rose pâle.  Finissons avec le maquillage des acteurs : celui d'Agrippine paraîtra sophistiqué, outré, et celui d'Albine plus naturel.
En ce qui concerne en ce qui concerne l'éclairage, je veux une ambiance lugubre.  J'en ai déjà parlé avec  l'éclairagiste. Il envisage de faire un éclairage latéral rasant, en plaçant des projecteurs sur le sol des coulisses, entre les plans des pendrillons.  Pour que les comédiens soient un maximum éclairés, il va régler les projecteurs en grand angle et veiller bien évidemment à mettre une petite lumière rouge lumineuse en fond de salle et en nez de scène. De sorte  que les comédiens ne soient pas désorientés !
Maintenant passons à la bande son de la pièce. Travail qui revient à  l'ingénieur du son. Il faut qu'il prenne en compte cette atmosphère tragique et  la cruauté qui ressort de cette ½uvre. Je pense qu'il a saisi  la ligne générale. Il veut mettre en musique de fond, tout au long de cette première scène, un air grave, sinistre. De manière  à créer une tension haletante.  C'est pourquoi il a pensé au requiem de Mozart : les notes sont très graves, idéal pour produire  du suspense ! Bon,  le costumier maintenant.  Premièrement, Agrippine.  Je la vois plutôt avec une robe rouge afin de marquer sa jeunesse, sa grâce,  mais aussi sa force de  caractère. Une femme qui aime le pouvoir !  Concernant les chaussures, elle aura des escarpins avec d'assez hauts talons de manière à la rendre encore plus intimidante.  Evidemment, vérifiez que la comédienne s'habitue à  marcher avec de telles chaussures. Il ne faudrait pas qu'elle s'étale sur la scène, elle ne serait plus très crédible !
Le régisseur :
-Bien ... Et pour Albine ?
Le metteur en scène :
- Oui, concernant Albine. Au début, j'avais songé à un chemisier pâle  qui trancherait avec un pantalon noir, mais finalement je préfère  qu'elle porte plutôt une robe qui resterait sobre. N'oublions pas qu'Albine n'est qu'une servante !  Trouvez-lui si vous pouvez une robe  dans les tons gris ou  noirs, et n'hésitez pas à insister sur le contraste entre son statut de domestique et le niveau social d'Agrippine....
Le régisseur :
-D'accord ... Et pour les chaussures ?
Le metteur en scène :
-J'y viens. Vous demandez au costumier de lui trouver une paire de chaussures plates.  Il faut qu'elle soit plus petite ; on doit, une fois de plus, avoir l'impression qu'elle est de classe inférieure.
Le régisseur :
Tout est bon pour moi.  Espérons que le costumier n'y verra rien à redire, il est parfois un peu excentrique !
Le metteur en scène :
-Très bien, finissons avec le maquilleur, s'il vous plaît ! Croyez-vous qu'il ait assisté à quelques répétitions ? Il faut absolument qu'il sache dans quel univers se trouvent les personnages pour pouvoir leur trouver un maquillage cohérent avec leur caractère.
Le régisseur :
-Bien sûr ! Nous avons échangé quelques propos lors de la dernière répétition.  Il a de très bonnes idées.
Le metteur en scène :
Pour Agrippine, il faut un maquillage qui mette en valeur son regard, un regard froid, prononcé, afin de marquer sa dureté.  Pour cela, il va lui faire un « smoky-eyes » très sombre.  Pour les lèvres, je les veux colorées mais pas trop non plus, juste assez pour que les spectateurs du fond de la salle puissent apercevoir ses lèvres. Pour finir, son teint sera diaphane, le maquilleur  utilisera un fond de teint dans les blancs de manière à faire ressortir les pupilles. Pour Albine, le maquillage sera plus « soft » : nous lui appliquerons un simple fard à paupières de couleur ivoire par exemple.  Pour les lèvres, un rouge à lèvres, une fois de plus, basique, couleur beige.  Le teint sera mat ce qui aura pour effet  de n'offrir aucune brillance.  Elle sera maquillée sans avoir l'air de l'être.  Très bien...maintenant réunissez votre équipe,  retroussez vos manches, je veux un résultat final irréprochable. Notre succès dépend de vous, ne l'oubliez pas !                                           Copie de C. T.
 
Lien avec un passage du requiem de Mozart :

https://www.youtube.com/watch?v=Zi8vJ_lMxQI
 
Une seconde copie...
 
- Bonjour monsieur le metteur en scène, je suis le directeur technique, je viens pour m'informer sur vos choix de mise en scène.
-Bonjour, très bien alors nous allons commencer par nous occuper du décor.  J'ai opté pour quelque chose de simple, moderne et sombre.  La scène devra être recouverte d'un parterre noir et les murs peints en noir.
- Bien.
- Ensuite, dans la partie lointaine, il faudra des marches permettant de monter sur une estrade où se trouveront deux colonnes blanches.  Au centre de ces colonnes se trouveront deux grandes portes coulissantes menant vers la chambre de Néron.
-Quelle couleur voulez vous pour ces portes ?
-Du blanc cette fois encore, cela fait contraste avec le reste du décor et montre à quel point Néron est important.  Sur le même plan, côté cour et côté jardin, il y aura des portes coulissantes qui mèneront vers les coulisses, elles seront noires.  Albine arrivera par l'une d'elle.  Une seule aurait pu suffire, mais j'ai décidé d'en placer deux par souci de symétrie : Néron est un personnage anguleux,  tout doit être symétrique et équilibré.
- Très bien.  Qu'en est-il du  milieu de scène ?
- Le centre sera dégagé il y aura simplement un tapis rouge sang venant de la chambre de Néron jusqu'à l'avant-scène.  Cette couleur représentera la cruauté de Néron.
- Ce sera tout ?
- Non. Pas seulement un tapis... Sur le plan de face côté jardin, il y aura un banc, arrosé de lumière,  sur lequel Agrippine attendra Néron.  Vis-à-vis de ce banc, un peu plus à l'arrière, côté cour, il y aura une table basse noire sur laquelle se trouvera une coupe de fruits, cette fois de couleur blanche. Une cruche de vin rouge et deux coupes. Cela devrait suffire pour le décor, il ne doit pas être trop chargé.
-D'accord, j'en parlerai au décorateur, mais pour ce qui est des lumières, que désirez-vous ?
-Ah, les lumières, tout autour de la scène, un faible éclairage. Il y y aura deux spots au pied des colonnes. Une lumière puissante  pour bien illuminer la porte de la chambre.  Les gamelles devront diffuser une mince lumière sur scène et lorsqu'Albine arrivera, les poursuiteurs devront la suivre jusqu'à Agrippine sur le banc. Puis on maintiendra  l'éclairage sur cette partie de la scène.  Le plus important est que tout soit d'une blancheur immaculée.
-J'en informerais l'ingénieur de l'éclairage de scène.
-Pour finir, j'ai pensé à habiller Agrippine d'une robe blanche style Belle Epoque alors qu'Albine, elle, portera l'habit d'une femme de  chambre avec un tablier blanc.  Vous pouvez déjà prévenir la costumière. En revanche,  pour le maquillage, rien n'est encore sûr.  Mais j'opterais plutôt pour un rouge à lèvres sanguin pour Agrippine. Je pense qu'elle pourrait avoir un peu de mascara qui aurait coulé, à cause des larmes qu'elle a versées, ce qui montrera sa peur...Vous pouvez en parler à la  maquilleuse, voir ce qu'elle en pense et qu'elle vienne me voir si elle a d'autres choses à me proposer !
-Aucun problème, je m'occupe de tout ! Je vais faire de mon mieux pour satisfaire vos attentes. Je préviens tout le monde et je vous tiens au courant de l'avancement... Copie de C.A.
 
Une autre copie...
 
- Monsieur Lucas !  Je dois vous parler de la mise en scène... Pour le décor du palais royal, je veux un plafond très haut, soutenu par deux rangées de colonnes, situées à plusieurs niveaux de profondeur, avec des dorures autour des chapiteaux, pour montrer que nous sommes dans un riche palais de l'époque romaine.  Veillez à ce que les colonnes situées dans le lointain soient moins éclairées.  Enfin, dans le fond de scène,  le public doit deviner à travers la cloison percée la porte de la chambre de Néron.  Cette double porte doit absolument se situer au centre du mur ! Il aura un aspect imposant du fait de sa hauteur et de l'aspect majestueux de cette grande porte, qui restera fermée.  N'oubliez pas le long tapis rouge garance se déroulant de cour à jardin, situé entre la première et la deuxième rangée de colonnes.  Assurez-vous que les colonnes donnent un effet dominant, écrasant, en exagérant la déformation en trompe-l'½il.
[Le régisseur, pensif, imagine la mise en ½uvre technique pour satisfaire le metteur en scène.]
Attention,  mon cher Lucas ! L'éclairage doit être parfait!  Vous devrez installer un éclairage venant de face, partant du bas, et se dirigeant vers le haut pour éclairer toute la hauteur des colonnes... Cet éclairage en contre-plongée projettera l'ombre des acteurs sur le haut de la cloison, ce qui accentuera, l'effet écrasant de la scène.  La couleur de la lumière doit être jaune, orangée,  et ... vacillante !
[Le régisseur ouvre de grands yeux étonnés.]
Oui !  Vacillante comme la flamme d'une torche ou d'une lampe à huile, comme à l'époque. Notez Monsieur Lucas, que je ne veux aucune musique durant les dialogues.  En revanche, lors de l'entrée en scène d'Albine, il faut une ambiance sonore inquiétante. Je pense à la musique de  Vangelis dans « 1492 ». Prévoyez une percussion sourde, aux moments précis que je vous indiquerai plus tard. Elle appuiera certaines répliques des acteurs.
[Lucas note les différentes instructions sur son carnet de régisseur : https://www.youtube.com/watch?v=zziXZc_YE44]
Venons-en aux costumes... Chaque garde prétorien sera situé de part et d'autre de la deuxième rangée de colonnes, habillé en tenue de combat accompagnée d'un pilum.  Agrippine, située à droite de la double porte, sera vêtue d'une robe impériale, en rapport avec son rang social.
Le régisseur, Lucas :
-Qu'en est-il du costume de Albine ?
Le metteur en scène :
-J'y venais... Albine, confidente d'Agrippine, portera des vêtements simples, et une coiffure tenue par la broche offerte par sa maîtresse, Agrippine.  Rappelez à la maquilleuse qu'Agrippine doit avoir un visage somptueux et surtout un regard intense ! Pour Albine, son visage ne nécessite pas de telles attentions...
Le régisseur, Lucas :
-Prévoyez-vous des effets spéciaux pour cette scène ?
Le metteur en scène :
-Non, bien évidemment !  Gardons les effets spéciaux pour les scènes suivantes, plus importantes et plus violentes ! Nous verrons cela lorsqu'on abordera la scène où Burrhus évoque  l'assassinat de Britannicus...          Copie de B.L.
 
PROLONGEMENTS PEDAGOGIQUES
 
*Etude de l'acte II scène 2 (déclaration d'amour de Néron à Narcisse) :
http://bmirgain.skyrock.com/1661893052-BRITANNICUS-DE-RACINE-ACTE-II-SCENE-2-ETUDES-SUR-NERON.html
 
*Dissertation sur la tragédie "Britannicus" de Racine :
http://bmirgain.skyrock.com/3138819000-Britannicus-une-tragedie-sans-heros.html
 
 
*Entraînement à la dissertation, à partir de la lecture de la tragédie "Britannicus" de RACINE.

Sujet  : selon Georges Forestier, « l'histoire d'un frère qui tue son frère était un parfait sujet tragique ». Vous discuterez cette analyse....
http://bmirgain.skyrock.com/3077675601-L-histoire-d-un-frere-qui-tue-son-frere-etait-un-parfait-sujet.html
 
*Question sur un corpus comprenant un extrait de "Britannicus" de Jean Racine :
http://bmirgain.skyrock.com/3157319052-Le-theatre-tragique-Groupement-de-textes-Moliere-Racine-et-Rostand.html

*Retour au sommaire général du blog : http://bmirgain.skyrock.com/
 
BRITANNICUS. SCENE 1 ACTE I - ECRITURE D'INVENTION EN SECONDE.
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#Posté le dimanche 28 décembre 2014 09:25

Modifié le lundi 16 mars 2015 13:36

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