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Cours de français en ligne (par B. MIRGAIN)

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Bernard.Mirgain@ac-nancy-metz.fr

Mise en ligne de cours de français. Aide gratuite pour les élèves.

http://www.lycee-pmf-epinal.fr

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LABICHE. ECRITURE D'INVENTION. SERIE S.

 
                                                   ECRITURE D'INVENTION

Sujet proposé à partir du corpus - pour visualiser le corpus de textes :

http://bmirgain.skyrock.com/3288957446-MOLIERE-LABICHE-BECKETT-BAC-BLANC-SERIE-S-QUESTION-SUR-LE-CORPUS.html
*Ecriture d'invention :
De riches bourgeois parisiens effectuent un voyage en province et sont contraints de se restaurer dans une ferme auberge en pleine campagne. Imaginez dans un dialogue théâtral la commande qu'ils effectuent auprès du serveur.
Conseils et recommandations du professeur

L'écriture d'invention, comme pour les deux autres sujets, c'est une page blanche à écrire. D'abord, on ne pense pas pouvoir le faire. Faire parler par sa bouche des personnages, cela ne va pas de soi... En panne d'idée, on choisit un autre sujet (commentaire ou dissertation).
  La ligne directrice était assez claire, la trame légère, cousue de fil blanc : « de riches bourgeois passent commande [...] dans une ferme auberge en pleine campagne ». Ce qui implique plusieurs interprètes principaux, incarnant les clients et bien sûr la présence forte de l'aubergiste ou du serveur. Autour d'eux, les seconds rôles n'étaient pas nécessaires.  Il s'agissait de concevoir une mise en scène comme la révélation d'un monde réel, de la réunion d'une bande d'amis autour d'une table de restaurant, en salle ou en terrasse. Sans diversion. Avec pour décor unique quelques ronds de serviette.
Au détour des chemins de l'improvisation, il fallait imaginer un impromptu sur le thème d'un repas intime en pleine campagne. Prétexte à un huis clos presque carcéral dominé par la figure du personnage central : la patronne de la ferme auberge, un garçon de café, une serveuse de comptoir, une barmaid...
La « Cagnotte » d'Eugène Labiche est le prototype même de la « comédie-cortège » : elle fut créée en 1864 au théâtre du Palais-Royal à Paris. Cette comédie bouffonne, mêlée de couplets, a rencontré un vif succès en cette fin du XIXème siècle (762 représentations jusqu'en 1895). L'intrigue est sommaire : des joueurs de bouillotte (jeu de hasard aux cartes, la cagnotte correspondant à la corbeille où l'on plaçait les mises en argent), résidant à La Ferté-sous-Jouarre, se rendent dans un restaurant gastronomique situé  à Paris.  Ils  dilapident leurs gains pour s'offrir un repas plantureux, un festin de roi (scène 3 de l'acte II). 
Le sujet de l'écriture d'invention propose un complet renversement d'axe. Il fallait souligner le décalage, de plus en plus visible  au fil des dialogues,  lié aux clivages sociaux, territoriaux et culturels (opposition ville - campagne). Sur le canevas homologué par la célèbre fable de La Fontaine intitulée « Le Rat des villes et le Rat des champs ». On devait se mettre dans la peau d'un témoin oculaire, en quelque sorte. On devait s'incruster virtuellement dans des lieux réels comme si l'on écoutait au restaurant la conversation des clients de passage à la table voisine.
Il ne faut pas perdre le fil rouge : tout se construit autour d'un chassé-croisé de répliques à bâtons rompus, de tirades, de digressions imprévisibles, de rodomontades fanfaronnes, d'éclats de rire ou de chuchotis, de conversations oiseuses et d'apartés à contrepied. Le propos est libre, mais sans être vulgaire ou irrévérencieux, ne sortant jamais du ton de la conversation courtoise. Des personnages prennent la parole, tout se déroule autour du même motif, une commande. Un charivari de mots, soumis à d'infinies variations, qui nécessite un travail de découpage en profondeur. Il faudra introduire une variété dans les modalités d'expression (onomatopées, interjections coupant court au moindre silence qui viendrait à poindre, exclamations de contentement ou de mécontentement, locutions impératives, interrogatives, affirmations, assertions). Une chose est certaine : le texte s'apparente à une succession d'amorces qui s'enchaînent sur le mode disruptif. Il fallait apporter du rythme aux dialogues ininterrompus, où les répliques des convives jouent sans cesse du coude. Attribuer un profil aux personnages (jeux sur les stéréotypes ou socio-types reproductibles, lieux communs, même éculés), à des clones plus vrais que nature (le socio-style de vie du bourgeois parisien ne devait pas ici passer inaperçu). Et surtout concevoir une carte de menu. Et dans ce scénario standard, pourquoi ne pas imaginer le grain de sable qui va détraquer toute la machine sociale ! Avant de commencer, il faut être plus dans l'intuition que dans l'expression. Une mise en scène est d'abord une mise en regard. Vient ensuite la mise en mots. On attendait une restitution esthétique, la plus crédible qui soit, ce qui n'interdisait pas le trait caricatural du coup de crayon, le coq-à-l'âne ou les jeux de mots saugrenus,  quelques délires jubilatoires. Au théâtre, dans le registre de la farce, on n'est pas à une drôlerie près. Et puis surtout, il faut farfouiller pour dénicher de l'inspiration. Dans les choses vues ou entendues, à droite et à gauche. Ce qui implique de déterrer des souvenirs personnels, des anecdotes qui remontent à notre esprit, spontanément.
Il fallait prendre le parti pris de l'humour satirique, donner à entendre des paroles sautillantes, des curiosités du langage, avec trois fois rien. Comme si l'on était soi-même le ventriloque de tous les interprétants. Soupirs  et ½illades,  interjections familières et expressions de routine ou spécifiquement culinaires pouvaient donc se mélanger aux divers ingrédients (ceux des plaisirs de la table, des métiers de bouche). Le tout dans un joyeux mélange de dérision loufoque et d'incompréhension.
Au seuil d'un texte émaillé de paroles sautillantes, des didascalies*. Autrement dit, des instructions données aux acteurs sur la manière de jouer leur rôle. Une courte notice en tête de la scène s'imposait. Un texte didascalique d'ouverture (un en-tête, une sorte de prologue sans paroles où l'on permet au lecteur de suivre d'entrée de jeu un scénario dans lequel tout, ou presque tout, se devine à l'avance) pouvait se révéler fort utile. Les consignes de mise en scène sont des parties constituantes du texte théâtral (didascalies situationnelles ayant trait au contexte des interactions verbales ou non verbales, didascalies communicationnelles ou discursives pour désigner l'allocutaire ou le contenu illocutoire). C'est tout ce petit théâtre dans  qui se joue dans la tête du rédacteur. Il s'agit d'avoir du nez pour faire vivre une atmosphère. La difficulté principale consistait à relier tous ces éléments dans la rédaction.
Ecriture d'invention proposée par le professeur en guise d'exemple...
Philémon Blanchard (publicitaire graphiste chez Havas Media), Archambault Mercier (promoteur immobilier diplômé de l'Essec Business School), et Emilie Dambreuse (psycho-acupunctrice), originaires de Neuilly-sur-Seine,  sont venus faire bonne chère dans les Vosges. Dans l'auberge de terroir « La Cholotte », ils peinent à trouver leur place sur un tabouret autour de la table en bois brut, où trône une carafe d'eau en verre pyrex.
Archambault Mercier (sur le ton d'une obséquiosité irritante, d'une suffisance cynique, tout en retirant son pardessus en loden)
- C'est pas du cristal de Baccarat ! Ni du verre cristallin de La Rochère !
Philémon Blanchard (circonspect, dans un élan de méfiance tatillonne poussé jusque dans le creux de l'assiette à soupe)
- Encore moins du verre de Murano !
Emilie Dambreuse  (petit sac en galuchat sur les genoux, réajustant son poncho en cachemire Ralph Lauren, et foncièrement ravie d'être là)
- Cesse de faire la fine bouche, Philémon ! Oublie l'Art déco signé Cartier, pour une fois. Ce chalet de montagne bordé de sapins pectinés ! On ne se lasse pas de cette vue imprenable !
Philémon Blanchard (qui tombe des nues, de manière goguenarde)
Manque plus que le chasseur de lynx Davy Crockett !
A table, la tête enfouie dans les mains, les commensaux parisiens lisent le menu du jour sur le tableau en ardoise campé au centre de la table à lattes en épicéa. Les fins gourmets ne se rassurent pas. Un air de sayotte accompagné du son de l'épinette s'enroule  dans leurs oreilles https://www.youtube.com/watch?v=8om-72Pr97w
Tous, voyant paraître tout à trac la patronne de la ferme auberge, s'avançant par la gauche :
- Bien le bonjour, Madame !
L'aubergiste (avec l'accent des hameaux  du Val d'Ajol)
- J'vous li dis tout'suite, ici, faut pas être nareux ! S'agit pas de se faire carotte !
Archambault Mercier (se jetant à l'eau d'un seul coup)
- Alors en entrée, une petite salade pour s'ouvrir l'appétit, mes amis ?
L'aubergiste (récitant la formule plat du jour à déguster toute l'année, avec une intonation triomphale)
- Je vous recommande une salade vosgienne ou un  pâté à l'andouille avec cramaillotte de pissenlit et ses pommes boulangères !
Philémon Blanchard (faisant danser entre ses doigts la boîte de cure-dents)
- Hum, hum... Une déclinaison aléatoire, plus paganiste disons, est-elle envisageable ? (Se reprenant) Je veux dire une salade sans lardons ?
L'aubergiste (repartant à la charge)
- Je vous mets un peu de meurotte, tout de même ?
Emilie Dambreuse  (se montrant d'une discrétion diplomatique dans un murmure adressé à Blanchard)
- Psssss.......... Philémon.... c'est de la vinaigrette chaude !
L'aubergiste
- Oye, oye, oye...  Ce n'est pas l'huile de palme qu'on vous sert à Paris !
Archambault Mercier
- Va pour la salade vosgienne !
L'aubergiste (décochant une petite remarque malicieuse avec un déhanchement de syllabes sur « jau-note »)
- On peut vous rajouter des jaunottes à la place des lardons !
Philémon Blanchard (s'interrogeant, tout déboussolé, avec une mine pâteuse et ahurie)
- Des quoi ?
Emilie Dambreuse  (la lippe narquoise plissant sa bouche de grenade, parlant à la cantonade avec une calme assurance)
- Des chanterelles, des girolles (se reprenant, sur un ton des plus savants, presque doctoral). Cantharellus cibarius !
 Archambault Mercier (avec un rire de gorge où passe un excès d'agitation joviale)
- Ah ouiiii ! Des petits champignons de Paris mais colorés jaune d'½uf ! (à l'aubergiste avec une gouaille parisienne surjouée) - Vous vous fournissez au marché de  Rungis ?
L'aubergiste (la « vanotte » serrée autour de sa taille fusiforme, s'étranglant net, et  toujours avec l'accent vosgien traînant sur les nasales)
- Môôon... Lo diâbe è d'li !  Vinran ! Le Hubert, il entendrait ça ! Nous cuisinons tous nos plats, on fait notre pain au levain d'antan avec des farines produites à la meule de grès naturel des Vosges !
Philémon Blanchard (d'une voix acide, dont l'arrogance incurable masque un piteux aveuglement face aux subtilités du patois)
- Turlututu ! ...ran plan plan ! Mais qu'est-ce qu'elle baragouine ?
L'aubergiste (se tournant vers Emilie Dambreuse)
- La p'tite zaubette a choisi ?
Emilie Dambreuse (répondant à l'aubergiste d'une voix qui s'excuse presque)
- Cette salade traditionnelle à la chaude meurotte, ce n'est pas un plat trop lourd ?
L'aubergiste (se moquant, avec un sourire de bienveillance)
- Qui a peur des feuilles n'aille point au bois* ! Avec une lichette de Carola gazeuse, ça devrait aider l'estomac de notre mignonne parigote !
Emilie Dambreuse (d'un ton pensif assaisonné de perplexité)
- Dans ce cas-là...
L'aubergiste (poursuivant, tout en pointant l'écriture à la craie sur le chevalet ardoise du menu)
- Le plat du jour, c'est des râpés ! Des pommes de terre tout droit sorties de la bogeotte et rincées à la passote !
Emilie Dambreuse (l'eau à la bouche, traduisant les propos de l'aubergiste avec une pénétrante sagacité)
- Dans le bréviaire culinaire du Val d'Ajol, c'est  un croustillant de beignets de pommes de terre gaufrées. Disons, des galettes égouttées et pressées dans une passoire étamine, puis gratinées au four avec persil et oignons !
Archambault Mercier (à lui-même, d'une voix sans conviction, se montant à froid tout en baissant les yeux avec une inflexion résignée)
- Ah... dans ce cas-là...
Philémon Blanchard (d'un air hébété et boudeur, voire hautain)
- Je vais oublier mon porridge de graines chia à la poudre de spiruline et au lait de soja... (puis d'une voix dont la froide politesse a quelque chose de méprisant) - Des « râââpés »... Il y a de quoi assommer le palais à coups de gourdin !
Emilie Dambreuse  (à Blanchard, tournant les épaules et se penchant vers lui avec un sourire forcé)
- Je crois bien... Mais tout de même, tu peux faire une entorse à ton régime végan ! Il faut nous acclimater à cette civilisation pastorale de soldats laboureurs et de bûcherons besogneux. Ne nous enfermons pas dans un dogme alimentaire ! Tu vois, moi, je suis très néo-terroir, genre j'achète mes bonnottes bio de Noirmoutier au marché de Neuilly-sur-Seine...
Philémon Blanchard (sur un ton liquoreux)
- On va s'en jeter un derrière la cravate ? Vous n'auriez pas, Madame, un Romanée Conti, ou un Sauternes blanc Château d'Yquem ?
L'aubergiste (avec un rictus sarcastique)
- Ma foi non ! C'est pas le Ritz de la place Vendôme ici... Mais pour faire la ribotte, rien ne vaut un pétillant blanc de rhubarbe produit à la ferme Moine !  Ou bien un Gris de Toul, puissant et charpenté, aux tanins à la saveur poivrée.... Excellent cru pour avoir la riotte !
Philémon Blanchard (avec l'air déçu)
- Va pour une rasade de vin de rhubarbe !
Un munster fermier traîne sur la margelle de la  fenêtre d'à coté.
Archambault Mercier (tournant son regard vers le plateau à fromage)
- Je relève une légère astringence dans cet arôme frais et floral, presque boisé...
L'aubergiste (ragaillardie)
- Foi d'animal.... un petit Géromé de la vallée d'la Moselotte ! Et d'la  ferme des Claudon, vindiou !
Archambault Mercier
- Vous m'en direz tant !
On entend le pas d'un troupeau de vaches laitières s'approchant par un sentier glaiseux, qui filtre dans la pièce.
L'aubergiste (avec le même  ton qui sonne local)
- Et pour dessert, une tarte aux brimbelles, j'en ai une qui refroidit sur la volotte ! Y'a le jus qui trisse encore !
Philémon Blanchard (imperméable aux subtilités des expressions patoisantes locales)
- Les hirondelles font-elles aussi partie de la sortie ?
L'aubergiste (qui n'a pas compris)
- Faut-y que j'vous mette un peu de confiotte avec  la migaine ? On est allé aux moules, hier ! La maison vous offre le trou vosgien à la mirabelle de Jainvilotte !
Philémon Blanchard (à part, se penchant vers Emilie Dambreuse et gesticulant avec son iPhone 7 Apple à la main)
- Rigolote, la propriote !!! (entraîné dans son élan, tout en se croyant drôle en imitant l'accent chantant du patois vernaculaire). Tu vois ma loupiôôôte, on est tombé dans un trou... d'ostrogôôôths ! C'est le bout du monde cette gargôôôte ici... Manquait plus que cela ! Trou de réseau : pas de wifi, pas de réseau haut débit dans cette paillôôôtte ! Rien. J' capte rien ! Tout part en compôôôte ! (silence) Tu vois, je suis polyglôôôte !
Emilie Dambreuse (visiblement agacée, en verlan dialectal du 16èmearrondissement de Paris)
- Crotte ! T'es vraiment relou avec tes blagues Carambar à deux balles, mon compatriôôôte !
L'aubergiste (dont les mondanités parisiennes résonnent à ses oreilles comme un imperceptible bourdonnement de mouches)
- Bon j'y va, le Hubert m'attend en cuisine... à la revoyotte ! Je vous envoie la serveuse !
Toute la tablée, à l'unisson
- Merci madame !
                                       RIDEAU.
*  Note de l'auteur lui-même
          Comme le rapporte le bénédictin de Saint-Hydulphe, l'illustre Dom Calmet, auteur de « L'histoire de Lorraine » écrite à Senones (à propos de l'impétueuse bataille de Bulgnéville du 2 juillet 1431 qui opposa le comte Antoine de Vaudémont au duc consort de Lorraine René d'Anjou), le capitaine Arnaud Guillaume Barbazan (héros de la guerre de Cent Ans et par ailleurs chambellan du dauphin Charles VII), à une portée d'arc de l'armée anglo-bourguignonne, se vit reprocher son excessive prudence avant l'engagement de ses troupes en ces termes. Cette célèbre phrase, attribuée à sire Jean d'Haussonville, sénéchal de Lorraine, est restée gravée à jamais dans les annales de l'histoire lotharingienne.                                Travail personnel du professeur, Bernard Mirgain
FIN DE L'ECRITURE D'INVENTION

A quoi servent les didascalies ?
*elles organisent les répliques de la pièce, de l'acte ou de la scène
*elles décident souvent de la tonalité (humour, ironie), du genre (surlignage du comique de répétition, par exemple), du registre (comique-tragique)
*elles organisent les silences (pause de la voix, tempo, débit, hauteur, puissance, force) et les apartés (double énonciation au théâtre)
*elles fixent la psychologie, le caractère des personnages (la carte d'identité de l'acteur ou de l'actrice)
*elle assure la fonction de régie (régulation du décor, du cadre de la scène, des éclairages, le mouvement des comédiens, les déplacements, gestes ou postures (verbes de mouvement) les entrées et sorties, l'utilisation des accessoires)
*elles indiquent  les durées, la marche du temps (locutions prépositives ou adverbiales du type « après un temps », « depuis15 ans », « très longuement »).
Bibliographie
* « Eugène Labiche » - Théâtre – Editions Robert Laffont – collection Bouquins – 1991 (édition annotée par Jacques Robichez, professeur honoraire à la Sorbonne).
* « La cuisine » - Arnold Wesker - 1959
Une autre pièce, du XXème siècle cette fois, se déroule dans un décor de cuisine de restaurant, où  le personnel, depuis le marmiton, le mitron et  le commis de cuisine jusqu'au chef de rang ou au maître d'hôtel, préparent les menus.
       « La Cuisine » (en anglais « The Kitchen » - 1959) a été créée en 1959 par le dramaturge britannique  Arnold Wesker [1932-2016], auteur de 42 pièces de théâtre. Elle fait partie d'un mouvement culturel appelé « kitchen sink drama » (« réalisme de l'évier de cuisine »). Elle nécessite la présence sur scène de 29 comédiens. Elle a été représentée par Ariane Mnouchkine au  Théâtre du Soleil . Puis reprise en 2003 (au Théâtre Silvia Montfort à Paris), puis au festival de Cormatin dans une scénographie vertigineuse qui est due à un grand nom du théâtre contemporain, Jean-Louis Martin Barbaz (Studio Théâtre d'Asnières). Cette ½uvre est une réflexion sur les rapports d'aliénation qui vrillent les destinées d'hommes et de femmes issus de l'immigration, travaillant pour une entreprise de restauration, le Tivoli. Arnold Wesker avait travaillé pour « The Bell Hotel » à Norwich dans sa jeunesse...
Extrait  sur le site de l'Institut National de l'Audiovisuel de la pièce d'Arnold Wesker, "La Cuisine", mise en scène par Ariane Mnouchkine au Cirque de Montmartre, avec la troupe du Théâtre du Soleil  entourant Philippe Léotard. 
http://www.ina.fr/video/I05318458
Pour visualiser la scène de repas dans  « La cagnotte » (théâtre amateur)
https://www.youtube.com/watch?v=_cAnYS9hX28


Autres études sur Labiche :

http://bmirgain.skyrock.com/2722342162-EUGENE-LABICHE-LA-GRAMMAIRE-ETUDE-DU-COMIQUE.html
 
Retour au sommaire général de ce blog :

http://bmirgain.skyrock.com/
 

 
 
LABICHE. ECRITURE D'INVENTION. SERIE S.
LABICHE. ECRITURE D'INVENTION. SERIE S.
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#Posté le dimanche 08 janvier 2017 09:13

Modifié le mardi 07 février 2017 10:15

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Cristel, Posté le mercredi 09 décembre 2020 15:49

J'adore... Merci professeur.


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