Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

  • Blog

Cours de français en ligne (par B. MIRGAIN)

Source
Photo de bmirgain

bmirgain

Description :

Bernard.Mirgain@ac-nancy-metz.fr

Mise en ligne de cours de français. Aide gratuite pour les élèves.

http://www.lycee-pmf-epinal.fr

  • Envoyer un message
  • Offrir un cadeau
  • Suivre
  • Bloquer
  • Choisir cet habillage

Ses Honneurs (14)

  • Écolo
  • Fans 100
  • Kiffé Koi !
  • Grand Chelem
  • Fin du monde
  • Halloween

» Suite

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage

Signaler un abus

Infos

  • Création : 14/07/2006 à 08:57
  • Mise à jour : 16/02/2021 à 06:06
  • 658 articles
  • 10 commentaires
  • 232 kiffs

Ses archives (658)

  • LEON DEUBEL. ANTHOLOGIE. POEMES CHOISIS.
  • LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
  • DAUPHIN. ETUDE SEMANTIQUE
  • LE HERON. LA FILLE. UN DIPTYQUE FASCINANT.

» Suite

Ses fans (135)

  • SKYCLUB
  • XP0Isson
  • SandClaire
  • sos-handicap
  • elodie-426
  • Alain-Grateau-17
  • darck026
  • Sweet-Loove
  • Jardin-des-Cocagnous
  • Curoso-Roberto
  • Distraught
  • NETFLIX-SUPER
  • Leesiulong
  • Scary-Moviez
  • thoms63
  • Soccer-Face
  • Mani-445
  • hardyboys204
  • bestofnikosse
  • magieduson

» Suite

Abonne-toi à mon blog ! (13 abonnés)

RSS

Retour au blog de bmirgain

DAUPHIN. ETUDE SEMANTIQUE

                         Etude sémantique de « dauphin »

Le cétacé symbolisait dans la protohistoire de la mythographie grecque et des légendes apolliniennes l'harmonie, en raison de la beauté et de l'équilibre de ses formes. Il en va de même pour l'otarie, mot donné à l'animal en raison de ses petites oreilles (en grec ancien οὖς, ὠτός). Dans les récits autochtones, les dauphins passaient aux yeux des Egyptiens et des Grecs pour les frères marins des humains.

D'après l'historien Hérodote, au VIIème siècle avant notre ère, le riche Arion de Méthymne, pour réchapper à une mise à mort décidée par les matelots de son navire, joua de la cithare pour attirer les dauphins, avant de se jeter à l'eau... Les cétacés lui vinrent en aide  et le conduisirent jusqu'aux rives de Laconie dans le sud du Péloponnèse. Ce qui valut au dauphin d'être considéré comme l'ami de l'homme. A la même époque, il va devenir une constellation proche de l'équateur céleste, qui sera plus tard répertoriée par Ptolémée.

C'est  principalement à Apollon, le dieu de la beauté et de la mesure,  que les Grecs associaient le dauphin (Apollon Delphinios, supplantant Dionysos comme divinité protectrice des marins). Dans ses « Hymnes à Apollon », Homère raconte comment le dieu se changea en dauphin pour parcourir la Grèce péninsulaire, à la recherche d'un site qui accueillerait son sanctuaire (l'omphalos panhellénique de Delphes au pied du Mont Parnasse). Le nom de cette cité, Δελφοί, provient du même mot δελφίς, puisque Apollon avait pris la forme de cet animal dans la légende homérique afin d'attirer les marins crétois sur cette terre phocidienne pour y édifier son temple.

Dans Athènes, coexistaient plusieurs tribunaux parmi lesquels l'Aréopage et  l'Héliée, mais aussi d'autres instances plus éloignées de l'Agora, comme le Delphinion (Δελφίνιον), qui se situait à proximité d'un autel delphien, consacré à Apollon.

On rencontre le mot « daufin » dans le « Roman d'Alexandre » écrit par Alexandre de Bernay  au XIIème siècle, forme issue du latin vulgaire dalphinus (en 710), elle-même dérivée du latin classique delphinus et du grec δελφίς (avec le sens de « cochon de mer », en raison d'une analogie entre le groin des porcins et le rostre du mammifère). Analogie renforcée par un rapprochement ultérieur avec le normand-scandinave « marsvin » (français moderne le marsoin) et plusieurs dénominations germaniques (das Meerschwein, le pourceau des mers, porcus marinus). Le linguiste Pierre Chantraine fait mention d'un terme populaire « delphax » qui aurait désigné la jeune truie, le cochon de lait,  et servi de sobriquet (« le goret des mers »).

La racine grecque est probablement en lien avec la forme Δελφύς désignant l'utérus, renvoyant  à un ancêtre indo-européen (animal doté d'un utérus). Dans l'Antiquité, on assimilait le dauphin, les baleines, et autres cétacés (cétacé vient du grec ancien Κητώ, monstre marin) à de gros poissons, et non pas à des mammifères. Cependant, on les considérait, du fait de leur taille, comme les « matrices de la mer » (ce qui explique l'origine du « cachalot », mot dérivé du portugais cachalotte, la grosse tête, la caboche).

Et puis le mot « dauphin » servit de surnom symbolique ou cognomen aux comtes du Viennois (avant-pays dauphinois), aux suzerains du Dauphiné et d'Auvergne (deux des 33 gouvernements de la France monarchique), sous la forme de dalphin (dalfin de Vienois, 1245).

Il a été porté pour la première fois par Guigues V  [1125-1162]  comte d'Albon de 1142 à sa mort.  Au début de son règne, il prend le titre de Dauphin, et fait figurer sur son écu d'or  un dauphin d'azur, allumé, lorré et peautré de gueules.

A la fin du XIème siècle, dès la première croisade conduite par Pierre l'Ermite pour chasser les Seldjoukides de Jérusalem, l'emblème du dauphin, réputé pour venir en aide aux navigateurs, avait été proclamé comme protecteur de tous les croisés. Au départ, ce sont les comtes d'Auvergne qui ont adopté l'animal en tant que symbole de secours. Ils furent imités par la suite par les seigneurs du Roannais et les comtes du Forez, du Briançonnais et enfin du Dauphiné de Viennois.

Le patronyme devient ainsi un titre nobiliaire, puis un toponyme (cession du Dauphiné de Viennois par Humbert II de la Tour-du-Pin au royaume de France en 1349). Humbert II, sans progéniture et accablé par les dettes, vendit ses Etats à Philippe VI de Valois (qui régna de 1328 à 1350) sous la condition que tous les fils aînés des rois de France prendraient à l'avenir le titre de Dauphin. Charles V dit « le Sage », roi de France de 1364  à 1380, fils de Jean le Bon décédé à Londres, reçut l'investiture du Dauphiné, une province qui devint l'apanage des princes héritiers de France. Charles V fut donc le premier roi capétien qui se qualifia de Dauphin (et le dernier de la lignée fut le fils aîné de Charles X, Louis Antoine de Bourbon,  duc d'Angoulême).
DAUPHIN. ETUDE SEMANTIQUE                           Armoiries à trois fleurs-de-lys d'or,
                            au daulphin pamé d'azur, barbé,
                                  crêté de gueules...

La figure delphinoïde apparaît régulièrement sur les écus des comtes de Vienne et d'Auvergne. La création du titre Dauphin de France voit l'apparition des fleurs-de-lys sur toutes les armoiries ou dans les iconographies delphiniques.
 
Le mot doffin  a donc servi de titre aux seigneurs du Dauphiné (le fils héritier de la maison ou seigneurie dans le cadre des transmissions nobiliaires), puis par extension,  au premier fils des rois de France (Dalphin de Viennois, titre du fils aîné des rois de France). Sous la monarchie constitutionnelle, le titre de dauphin a été remplacé par celui de prince royal de France.

 En français moderne, le terme dauphin s'applique à tout successeur d'un personnage important, d'une éminente personnalité. Le féminin dauphine désigne la femme du dauphin. Les pommes dauphines (ou pommes de terre à la dauphine, à la royale,  une variante des pommes duchesse) font référence de la même façon à l'épouse de l'héritier présomptif de la couronne. La forme diminutive dauphinelle ou delphinelle (variante delphinette) a permis de désigner les renoncules ou pieds d'alouette (delphinium staphysagria). Mais aussi une pince qui sert en chirurgie dentaire pour l'extraction des racines. La delphinine, la delphocuranine sont des  alcaloïdes extraits de plantes. La delphinule un mollusque gastéropode, le delphinaptère un belouga.

Dans le domaine littéraire, les recueils de textes classiques destinés à l'usage du Grand Dauphin portaient la mention latine ad usum Delphini (édition à l'Usage du Dauphin), et par extension à toute collection destinée aux enfants. On parle de genre « delphinique » à propos des fables de La Fontaine, par exemple. Une dédicace intitulée À Monseigneur le Dauphin   ouvre le premier livre du recueil des Fables publié en 1668. Le Livre XII des Fables (troisième recueil de La Fontaine, publié en 1694, quelques mois avant la mort de l'auteur, est dédié au petit-fils du Roi Soleil, le duc de Bourgogne.

Le fils aîné de Louis XIV, Louis de France, dit Le Grand Dauphin ou « Monseigneur », [1661-1711], héritier de la Couronne, n'a jamais régné, en raison de la longévité de son père.  Son fils, le duc de Bourgogne, par comparaison avec le titre de son père, était appelé Le Petit Dauphin [1682-1712].

Le roi François Ier, de la branche de Valois-Angoulême  n'a jamais été appelé dauphin parce qu'il n'était que le cousin de son prédécesseur, le roi Louis XII.                                                      chronique de B. Mirgain

 
​ 0 |
​
0
Commenter

#Posté le vendredi 08 janvier 2021 04:35

Modifié le vendredi 08 janvier 2021 04:45

  • Amis 0
  • Tweet
  • Commentaires
  • Kiffs
  • Remix

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.235.11.178) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

Article précédent

Article suivant

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile