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Cours de français en ligne (par B. MIRGAIN)

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Bernard.Mirgain@ac-nancy-metz.fr

Mise en ligne de cours de français. Aide gratuite pour les élèves.

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LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.

On ne s'étonne  pas que l'histoire de la littérature n'ait guère trouvé de l'intérêt à cette ½uvre passée totalement inaperçue, qui jamais ne fertilisera les champs littéraires homologués... Il faut dire qu'il n'a jamais cherché à rentrer dans les rangs officiels de la république des lettres. Au fil des ans, le belfortain Léon Deubel  aura prêché dans le désert. Un peu comme Julien Gracq, plus tard... Sauf que le poète belfortain ne sera jamais devenu une légende  de son vivant comme l'auteur du « Rivage des Syrtes ».  Incompétence des critiques d'art, inadvertance de lecteurs oublieux ?

Tout comme Rimbaud, Deubel vit avec l'espoir d'être reconnu. Il cherche à vivre de sa plume...  Mais autant dire qu'au tournant du siècle, il n'existe pas. Enlisé dans un étouffant isolement social, il  ne met guère d'espoir d'être lu en ce début de siècle...

Son ½uvre n'a jamais su s'attirer une quelconque reconnaissance, en dehors de celle de son ami Louis Pergaud : « il est en train de devenir le plus grand écrivain du siècle », annonçait  le futur prix Goncourt. Le fait qu'aujourd'hui la rue Louis Pergaud prolonge la rue Léon Deubel dans le c½ur historique de la cité du Lion n'étonnera personne... La municipalité de Belfort a voulu rendre hommage au poète en attribuant son nom à l'ancienne rue Briqueler, à l'approche de Valdoie. Tout en précisant la profession de ce dernier : « Poète Louis Deubel ».

Contemporain de Guillaume Apollinaire, admirateur de Baudelaire,  Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Jules Laforgue,  Léon Deubel  est né à Belfort le 22 mars 1879 et décédé à Maisons-Alfort en juin 1913.
 
La poésie de Léon Deubel est embrouillée de pensées intimes, de frémissements intérieurs, et de réminiscences. Celles des amitiés ou des amours de jeunesse qui ont desséché avec le temps. Des moments heureux vite effacés.  

Dans ses sonnets de jeunesse, le lyrisme trop solennel, sous un pompeux cortège de métaphores, n'évite pas les lieux communs ni les boursouflures grandiloquentes.  Citons  quelques bigarrures :   « Ton âme qui enclôt sous son aile de cygne // Les constellations que répètent les fleuves » (poème intitulé « Renaissance » dans « La lumière Natale ») ; « L'aube poignait au ciel en douces élancées // Quand je cambrai mes reins éprouvés d'écureuil »  (« Le poème du vent », ibid.). Ou bien encore cette confession tirée d'une bluette sentimentale : « Nous avons vu s'ouvrir l'½il opaque des mares // Sous les cils frémissants du bois insidieux » (« Exil », ibid).
LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
 
Bien des fragments poétiques manquent sans doute de naturel et de simplicité : « Le crépuscule a clos d'une ombre indéfinie // Le temple de l'Espoir au fond des horizons » (« Le soir au seuil », dédié à Pierre Furt, dans « La Chanson balbutiante » - 1899).
 
Les vers, surchargés d'apprêts,  prennent la pose. Ils pataugent parfois dans l'à-peu-près d'une grammaire « balbutiante » à souhait, ou déconcertante. Cette littérature fragmentaire, souverainement ironique, est néanmoins traversée de fulgurances poétiques, de textes étincelants qui cherchent sans cesse à faire scintiller la beauté de la langue. Textes qui annoncent l'art poétique de Paul Valéry...

      Ses parents Louis Joseph Deubel et Marie Joséphine Mayer gèrent un établissement faisant office de bar-brasserie, l'hôtel du Nord  qui se trouvait au centre ville de Belfort, 47 faubourg de France, non loin de la place Corbis.
LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
 
Aujourd'hui, une plaque en marbre fixée sous le larmier de l'immeuble situé au numéro 47 de ce même faubourg, commémore la naissance de l'écrivain : « Dans cette maison, naquit le 22 mars 1879 le poète Léon Deubel ».
LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
                                   
                                      Prise de vue avec zoom
                      du photographe belfortain Gilles Pincemaille

https://gpincemaille.com/

Le jeune Léon, domicilié chez son oncle paternel après le décès de sa mère en 1886,  passe son baccalauréat dans le Doubs, à Baume-les-Dames, en 1897. Travailler dans l'épicerie familiale ne l'intéresse pas. Il a d'autres ambitions. Il pose sa candidature dans l'enseignement. Il sera nommé maître d'étude à Pontarlier  où il exercera du mois d'avril à octobre 1897.

Dans l'anthologie poétique qui a pour titre « Régner », Louis Pergaud s'emploie, à titre posthume et sans garantie de succès, à s'assurer de la pérennité des poèmes de Léon Deubel. Une pérennité qui ferait régner le souvenir de son ½uvre, du talent et du mérite de son auteur. Une entreprise qui reste, après tout, le seul moyen pour les vers du poète belfortain, de garder un nom, et pour le lecteur, de le retrouver. Obligé de « fouiller un peu partout pour reconstituer ce livre », le romancier a rassemblé un grand nombre de « pièces parues dans diverses revues ».
 
Dans la préface (datée de juillet-août 1913) de cet ultime recueil publié la même année au Mercure de France, Louis Pergaud lève un voile sur l'atelier de fabrication des premiers poèmes de Deubel. Il nous raconte, avec une discrétion élégante,  certains épisodes de la jeunesse de son ami :

"Jusqu'à dix-huit ans, Deubel resta au Collège. Quand il en sortit, son oncle lui offrit, dans son épicerie, un emploi qui fut fort irrévérencieusement refusé. Porter des caisses de chicorée ou vendre de la mélasse, même en gros, ne convenait point à un nourrisson des Muses, et Léon Deubel demanda et obtint un poste de répétiteur. C'était pourtant la fortune qu'il venait de refuser, la proposition de son oncle ne tendant rien moins qu'à lui laisser en toute propriété une maison de commerce en pleine prospérité.  Il fut nommé à Pontarlier. C'est une ville âpre et rude, empuantie par les vapeurs d'absinthe et d'anis, où s'agite une populace d'alcooliques et de dégénérés. Le poète, pas plus que nous, n'a gardé bon souvenir de son passage là-bas".
 
Puis, en novembre de cette même année 1897, il sera répétiteur au Collège Louis Pasteur de la ville d'Arbois, dans le Jura.
LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
  Ce qui lui donnera l'occasion de se promener dans les ruelles de la vieille ville et de se prendre de passion pour la « porte des femmes » de l'église Saint-Just et les nombreuses portes cochères des environs. De connaître ses premiers émois amoureux. L'amour, on le sait, rend les souvenirs plus touchants, et plus précieux aussi.

Voilà ce que Louis Pergaud écrit à propos du séjour de Deubel à Arbois :
 
        - Mais Arbois, où il exerça ensuite ses fonctions, lui fut un souverain  refuge. Au creux de la plus adorable vallée qui soit au monde, ceinturée de coteaux verdoyants et de vignobles renommés, se berce la petite ville aux toits roses où vit une population hospitalière et bonne de cultivateurs et de vignerons.

Le poète y vécut des jours heureux de travail, de joie et d'amour. Le collège, presque vide, n'exigeait qu'un service très peu absorbant. Les jours ou les veilles de rentrée, on voyait arriver, sur une voiture à planches, quelque brave bougre de paysan avec son gosse et deux cochons ; les deux derniers étaient destinés à payer la pension du premier et ces m½urs pastorales avaient un charme rude et sain. Deubel avait pour collègue un jeune homme d'une admirable intelligence, véritable polygotte, J.-B. Carlin, qui lui apprit, dit-il, à distinguer une phrase d'une idée et lui vint souvent en aide plus tard, aux heures douloureuses. Ce fut là aussi que, par une femme, le poète « connut l'amour avec ses joies et ses douleurs. Il ne nous est pas permis de révéler ici le nom de celle pour qui fut écrite « La Chanson du Pauvre Gaspard » et tout dernièrement encore le magnifique sonnet « Au loin » :
 
Minuit ! Le pas des mots s'éloigne au fond des livres.
Gréé d'arbres neigeux, aujourd'hui fend la mer
De l'ombre, et dans l'étain de la vitre, l'hiver
Sculpte, pour l'accueillir, une palme de givre.
 
L'été, de haute lisse, où je t'aimai, m'enivre.
A travers les cyprès d'un passé toujours vert
Un cri monte à ma lèvre et jette au jour désert
Ton nom, qui sonne en moi comme un timbre de cuivre.
 
Les essaims du silence, entre nous, ont frémi.
Tu t'éveilles, disant : «Est-ce toi, mon ami? »
Dors ! Je n'ai pas tenté de retours inutiles ;
 
Mais, comme un beau couchant de cors au fond des bois
Appelle, à la nuit close, une étoile immobile,
J'ai voulu t'appeler une dernière fois.
 
(poème « Au loin » publié dans le journal La Phalange en 1909 - anthologie posthume « Régner » préfacée par Louis Pergaud, page 86 - Mercure de France - 1913).
 
         C'est pendant son séjour dans la cité arboisienne que Léon Deubel va lire Paul Verlaine et publiera son recueil « Six élégies d'un jeune homme mélancolique ». Dans l'un de ses poèmes, il se décrit ainsi : « Je suis un grand garçon timide et nostalgique // Qui traverse la vie en n'y voulant rien voir. // J'ai quelque part oublié mon espoir // Etourdissant comme un bagage chimérique » (sonnet intitulé « Candeur » dédié à son ami J.B. Carlin – volume « Une arche de clarté »).
Il compose le plus souvent des sonnets. Les strophes debeuliennes  rendent palpables la solitude humaine, les doutes quand on est sûr de rien, le sentiment d'abandon, les frustrations étouffées par  les secrets.

LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
 
              Photographie portrait de Léon Deubel datée de février 1904
   de retour d'Italie avec sa valise (qu'il revendra peu avant son suicide)
      Photographie prise dans la commune de Durnes dans le Doubs où      
   son ami Louis Pergaud a exercé le métier d'instituteur de 1901 à 1905.
 
Si la poésie oriente le destin de Léon Deubel, dans le même temps, son écriture chamanique  désoriente le lecteur. Pour le lecteur, la recherche de sens et de cohérence immédiate paraît souvent difficile. La beauté littéraire, prétendait Julien Gracq,  est d'abord ce qui désoriente. Voilà ce qui pourrait consoler les esprits passablement égarés.
 
     C'est à Arbois que Léon rencontre une « rose blonde » dont il évoque malicieusement « la sculpture des seins » (A Mme A... d'Arbois - anthologie « Une arche de clarté »). Une dame rencontrée en 1898 entre deux commerces ou au fond d'une épicerie, aux yeux de qui il a « l'heur de plaire ». C'est du moins ce qu'il claironne dans l'épigramme. Tout en déplorant l'« ambiance philistine » du face-à-face. On en viendrait à croire, comme le dira Pierre Dac, que « ce n'est pas parce qu'un amour est éperdu qu'il est perdu pour tout le monde ». Deubel se confesserait-il de ses luxures ?  Ceci dit, à la fin de ce colloque sentimental, le poète parle de ses rêves.  Des rêves jamais cueillis, ce qui amènerait à penser qu'il s'agit d'un amour qui n'ira pas loin.
 
Le jeune répétiteur se lance en littérature tout en enseignant dans des collèges et lycées. Il ne laisse guère de bons souvenirs à sa hiérarchie qui lui reproche de se faire constamment chahuter par ses élèves.
 

 En avril 1904, après son service militaire effectué à Nancy (de 1900 à septembre 1903), Léon Deubel prêtera son concours à son ami Louis Pergaud pour faire paraître son recueil de poèmes intitulé « Aube ». Pergaud admirait l'érudition du jeune poète. A la fin de cette même année 1904, cette fois, c'est  la toute première édition de « La  Lumière natale » qui sera imprimée en Franche-Comté, à Poligny.  Léon sera le témoin de mariage de Pergaud lorsqu'il épousera en 1903 Marthe Justine Célinie Caffot (une institutrice qui ne supportait pas la présence de Deubel dans son domicile). Deubel  sera également son témoin lors du second mariage de Pergaud avec Delphine Duboz (à Paris, en 1910, alors que Louis vient d'obtenir le prix Goncourt pour son recueil de  nouvelles « De Goupil à Margot »).
Léon Deubel figure parmi les avant-gardes littéraires disparues prématurément. Il fait partie aussi de ces poètes comme Hölderlin [1770-1843], Nerval [1808-1855], Verlaine [1844-1896], Jules Laforgue [1860-1887], Rilke [1875-1926], Raymond Radiguet [1903-1923], René Crevel [1900-1935] qui ne parviennent pas à nouer le moindre rapport heureux avec la vie...  C'est ce que laisse entendre un auteur de l'époque  dans la revue « Le Temps » daté du 15 juin 1913. Il écrit anonymement dans son article intitulé « Le suicide d'un poète » : « Dès maintenant, on peu alléguer que Léon Deubel avait une sorte de filiation avec Baudelaire et Laforgue, avec tous les poètes déçus ou désespérés » (préface d'Eric Dussert de l'anthologie « Une arche de clarté »). Il est vrai aussi que Deubel est fasciné par les poètes « maudits ».  Une section de ses poèmes leur est consacrée : Jules Laforgue, le « doux poète illuné des soirs de flânerie », Rimbaud le « rebelle » et bien sûr Verlaine (pièces dédiées à Touny-Léris, André Girodie,  et Jules Mouquet, corédacteurs de la « Revue verlainienne d'art, d'esthétique et de piété verlainienne »). Paul Verlaine est vénéré comme un maître à penser : « toi dont [...] le moindre vers est une larme que l'on fait sienne, toi qui n'essaya pas d'imposer au siècle l'obsession d'une orgueilleuse et emphatique douleur, je t'ai voué la religieuse adoration de ma jeunesse superflue » (« Acte d'amour » - « La chanson du pauvre Gaspard » recueil dédié à Eugène Chatot en raison d'une « commune vénération de la mémoire du maître prestigieux Paul Verlaine »).
 
     Les poèmes de Léon Deubel parlent de solitude étouffée, d'indéfinissables nostalgies, de mélancolie et d'interminables lassitudes. Léon Vannoz lui reprochera, en juillet 1899, de se complaire dans ces rêvasseries: « Pendant longtemps, comme toi, je me suis complu aux rêveries individuelles et j'ai rythmé pour moi seul les imaginations de mon c½ur » (préface de la « Chanson balbutiante » - édition de 1899 - Hachette Livre -  Bnf)
 
Dans de nombreux sonnets, des images insolites, auxquelles l'auteur porte une minutieuse attention, surgissent au milieu de la banalité de la vie. D'autre part, les préoccupations mystiques ne semblent pas quitter le poète. Des préoccupations peu éloignées d'une stricte observance religieuse. L'amitié qui lie Deubel à Pergaud,  un libre penseur radical qui ne croyait pas aux miracles, un socialiste anticlérical parti en croisade en pleine querelle des Inventaires, a de quoi surprendre.
 
Les textes de Léon Deubel, souvent très brefs, laissent s'engouffrer entre les vers des motifs symboliques, alchimiques. Avec des relents de prière ou de dévotion. Une gravité spirituelle sommeille dans le vers-épitaphe ou épigramme.  Un vers qui devient une zone de résonance. Les épiphanies y résonnent comme des coups de sonde. Des épiphanies impassibles, dans l'incapacité d'écarter les menaces. Amnésiques aussi, car totalement sourdes à ce qui les entoure. A défaut de réparer des cicatrices, elles font entendre des attentes. Les peines du c½ur. Mais tout part à vau-l'eau. Il faudrait que le poète s'arrache le c½ur pour ne pas subir l'effroi d'exister. Alors, il se raconte, écorché vif par son passé. Un peu à la manière de Rainer Maria Rilke dans ses chroniques autobiographiques (« Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge » - Leipzig – 1910).


Perclus de regrets, trop intransigeant face à la vie qui ne peut pas donner plus que ce qu'elle a à offrir, trop orgueilleux aussi, Léon Deubel se laisse dévorer par des crises d'angoisse.

LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.

Indécrottable râleur, à la fois bougon et hypocondriaque, misanthrope exaspéré par les contraintes, par l'attente vaine, dépressif atrabilaire fâché avec la terre entière, il se désole de la vie d'un air ironique et distant. D'où ses petites phrases, qui font mouche, souvent méchamment. Rien ne vient démentir cette impression. Ceci dit, à l'exemple de Rimbaud et de tous les poètes de la modernité, Léon Deubel est plus du côté de la récrimination que de l'empathie.
 
Toujours au bord du gouffre, toujours en quête d'une impossible réconciliation avec ses rêves, il ne parvient pas à apprivoiser la déception. Un effondrement intérieur le guette, tout le temps. Dans ses vers scintille parfois une certaine forme d'émerveillement ou bien un sentiment de plénitude. Mais le plus souvent, c'est le sarcasme, l'autodérision et le désespoir radical qui s'épaulent pour offrir au lecteur des visions particulièrement macabres. La quête de Léon Deubel devient errance, tout comme celle de Friedrich Höelderlin,  qui a passé sa vie à faire les cent pas, enfermé dans cette tour de Tübingen dominant le Neckar qui porte son nom.  Dans son élégie dionysiaque intitulée « Brod und Wein », le poète allemand écrit :

« Besser zu schlafen, wie so ohne Genossen zu sein, // So zu harren, und was zu tun indes und zu sagen, // Weiß ich nicht, und wozu Dichter in dürftiger Zeit. » (« Brod und Wein » Friedrich Hölderlin - « Gedichte » - 1801).

C'est à peu près ce que répète de manière lancinante le poète français : à quoi bon des poètes en temps de détresse ? Dans une pièce écrite à Saint-Pol-sur Ternoise en 1899, alors qu'il était en poste dans un collège de cette ville du Pas-de-Calais, il reconnaît l'échec de son entreprise. Les deux vers qui encadrent cette ballade rendent compte de son désespoir absolu : « Douceur d'être poète et de pleurer parfois », « Douceur d'être poète et de ne point chanter... » (« Finale » de la « Chanson du Pauvre Gaspard »).  Le recueil « La chanson balbutiante » vient d'être publié (éditions Alfred Jacquin, en 1899), mais dès le début de l'année suivante, le jeune répétiteur est congédié par les autorités de tutelle. Il décide d'aller à Paris pour se faire connaître. Un séjour désastreux pour cet écrivain en voie de clochardisation. Au cours de sa période militaire dans les casernes nancéiennes, au 79ème Régiment de ligne à Nancy, au début de l'année 1902, il touche un héritage familial qui lui permettra de financer la publication du « Chant des routes et des Déroutes » et des « Sonnets intérieurs ». Grâce à ce pactole, libéré de ses obligations militaires en 1903, il visite l'Italie et s'installe à Fiesole, non loin de Florence. A son retour en France, Louis Pergaud le reçoit chez lui, à Durnes, non loin d'Orchamps. D'autres recueils sont publiés : « Sonnets d'Italie », « Vers la Vie », « La lumière natale ». Des tirages limités, confidentiels, faute de ressources financières. Le poète décroche un emploi de secrétariat dans les bureaux de rédaction de la « Rénovation esthétique ». Dans les locaux de cette revue, il croise le compositeur Edgar Varèse qui deviendra son ami et qui mettra certains de ses poèmes en musique. Les partitions ont disparu. Léon Deubel est logé et nourri par Théodore Goudchkoff, le directeur  de cette revue d'art. Mais rien ne dure. Rien ne permet de conjurer l'infortune. Son humeur s'assombrit.

Avenue de la Bourdonnais à Paris, il codirige avec Hector Fleischmann la « Revue verlainienne d'art, d'esthétique et de piété verlainienne » dans laquelle il défend l'honneur de Verlaine  tout en y glissant certains de ses écrits (« Petit drame lunaire et lunatique », « Chansons selon Verlaine »). Il collaborera avec de nombreuses maisons d'édition, revues et journaux tout au long de sa carrière littéraire.

Une carrière qui s'achève tragiquement. Effrayé par la démence, condamné depuis longtemps par son nihilisme absolu, Léon Deubel brûle ses manuscrits.  Il vit pauvrement. On aurait pu dire qu'il était riche de sa seule survie. Mais même pas... Même l'écriture poétique à laquelle il se consacre avec passion ne parvient pas à le guérir. Il  ne lui reste plus qu'à chercher un lieu où mourir, pour s'enterrer vivant. Et puis vient le jour fatidique, un jour « long comme une larme ». Ce jour-là, on ne sait même pas lequel, il se suicidera par noyade à Maisons-Alfort, une commune située en Île-de-France, dans le département du Val-de-Marne. La vie devenue insupportable, sans dérobade possible, il a marché le long des rives de la Marne comme au flanc d'un précipice. Rives qu'il délaisse au lieu-dit « Les Sept-Arbres » pour se laisser glisser dans le fleuve.

Constamment sur le point de perdre pied, ne parvenant pas à vivre tout ce qui vaut qu'on se raccroche à l'existence, fatigué de tout, le poète sent la vie qui baisse en lui « comme un sommeil sanglant », titube et trébuche (poème « Mors » - archives Karéline, anthologie « Une arche de clarté »). Le suicide est une manière de fuir comme une autre. Sans risquer de se perdre en chemin, c'est le meilleur moyen de se rendre là où on se sent capable d'aller.   Sur sa tombe, une épitaphe rappelle son souvenir : « J'ai voulu que ma vie entière // Fût comme une arche de clarté // Dont la voussure, large et fière // Descendît vers l'éternité // Et traversât dans la lumière //  Le torrent noir de la cité ». Rien ne sonne faux dans cette épitaphe. Des bateliers récupèrent dans l'eau son corps quelques jours après. L'auteur de la « Guerre des boutons » lui évite le transport dans le corbillard des pauvres vers la fosse commune.

Léon Deubel sera inhumé dans le cimetière parisien de Bagneux dans les Hauts-de-Seine. Le même cimetière où reposent Alfred Jarry, Jules Laforgue et Paulhan.

C'est grâce à Louis Pergaud que le poète recevra une honorable sépulture. Ironie de l'histoire, Pergaud sera porté disparu le 8 avril 1915 non loin de la côte de Fresnes-en-Woëvre, suite à l'assaut de la cote 233 de Marchéville. Son corps ne sera jamais retrouvé. L'auteur de la « Guerre des boutons » n'aura pas les honneurs d'une tombe...
 
       Quelques monuments transmettent à la postérité le souvenir de l'½uvre de Léon Deubel. A Belfort, en 1921, sous le mandat du maire Noël Lapostolest, le conseil municipal décide de transformer une friche acquise  en 1911 en jardin public. Il prend successivement le nom de Square du Faubourg des Vosges, puis Square Grosborne,  Square Deubel... En 1825, il prend le nom de Jean-Jaurès. En 1961, on le rebaptise du nom du jardinier-paysagiste Emile Lechten qui avait aménagé en tant que maître d'½uvre ce parc public. Une stèle en grès rose  avec le buste de Léon Deubel (réalisé par le statuaire Philippe Besnard) est installée dans le square Lechten en 1935.

LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.

                                     buste de Léon Deubel
                                au square Lechten à Belfort
                               (cliché de Gilles Pincemaille)

Un autre buste sculpté par le japonais Hiroatsu Takata se trouve depuis 1935 dans le Musée de Maisons-Alfort, avenue Victor Hugo. Une place Léon Deubel a vu le jour dans le quartier d'Auteuil à Paris en 1930.

A la même époque, la municipalité de Belfort décide d'inscrire quelques vers de Léon Deubel sur le fronton du cimetière de Bellevue :

Rien ne s'efface, tout survit
Hier à demain vient se coudre
Le chemin garde dans sa poudre
La trace de ceux qui l'ont suivi. 

Un quatrain qui rappelle le tout dernier poème de Paul Verlaine, associant de la même façon, la mort et le thème de l'éveil :
 
La mort que nous aimons, que nous eûmes toujours
Pour but de ce chemin, où prospèrent la ronce
Et l'ortie, ô la mort sans plus ces émois lourds,
Délicieuse et dont la victoire est l'annonce !
 
(extrait de « Verlaine » - Pierre Petitfils - Collection « Les Vivants » - éditions Julliard – 1981)
 
        Une oraison funèbre qui fait renaître le souvenir du poème en prose « Adieu » (dernier poème du recueil « Une Saison en enfer » - 1873)  dans lequel Arthur Rimbaud, complètement rincé, annonce son départ, son exil  et son silence définitif. Par cet adieu à son entreprise littéraire, Rimbaud vit ses derniers instants dans la poésie : « J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée ! [...] Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons. Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ? ».
 
A peine âgé de 20 ans, le poète aux semelles de vent boucle sa valise pour parcourir le monde. A 34 ans, Léon Deubel vend sa valise de voyage et disparaît en cachette par noyade.

A l'occasion du centenaire de la mort du poète, le Conseil Municipal a décidé en décembre 2013 de baptiser la bibliothèque des 4 As  du nom de Léon Deubel (Bibliothèque municipale Léon Deubel , Place du Forum). Une place Léon Deubel a vu le jour dans le quartier d'Auteuil à Paris en 1930.
 
La ville de Belfort a rendu des hommages touchants à Léon Deubel qui lui valent de ne pas connaître la disgrâce de l'oubli ou de l'indifférence. Les plaques de rue ont pour fonction de tracer des voies en indiquant leur nom. Mais elles permettent aussi, certes de manière minimaliste, de remémorer des trajectoires de vie. De faire resurgir en mémoire une amitié profonde  qui a lié Louis Pergaud et Deubel. La disposition de  ces deux panneaux indicateurs fixés sur des poteaux n'est pas le fruit du hasard. La signalisation routière dans ce quartier de Belfort attire l'attention des usagers par un clin d'½il aux dialogues de c½ur en c½ur entre les deux hommes. Aux nombreuses  correspondances de Deubel avec Pergaud (alors en poste à Durnes dans le Doubs) depuis Milan, Venise, Pise, Florence, Ravenne, Fiesole (une plaque commémorative sera apposée à Fiesole, sur une bâtisse au numéro 46, via Antonio-Gramsci, où Léon avait séjourné). Ces deux noms de rue racontent l'histoire d'une sublime amitié.
 
LEON DEUBEL. LE BELFORTAIN REBELLE.
            Plaques de rue à Belfort croisant la rue de Valdoie
         au centre-ville de Belfort (photo de Gilles Pincemaille)

Sur un fond de bleu émail, s'inscrit en surimpression le souvenir de ces deux écrivains et poètes qui ont tout partagé, tout au long de leur séjour parisien, notamment.

De 1908 à 1912, Léon Deubel traîne dans les bistrots du quartier latin, de la place Saint-Michel au jardin du Luxembourg. Secrétaire de plusieurs hommes de lettres de cette époque, écrivant dans diverses revues littéraires, fréquentant Paul Fort ou Paul Léautaud, Deubel s'attirait l'attention et l'estime d'un aréopage de gens de lettres qui lui reconnaissaient son talent et surtout son érudition. Comme Verlaine à la fin de sa vie, Deubel vit sans le sou. Après une cohabitation avec Pergaud dans un bouge parisien, en 1907, il occupe pendant ces quatre années consécutives une modeste mansarde dans la rue des Fossés Saint-Jacques, dans le quartier de la Sorbonne, à deux enjambées du Panthéon. Il n'est pas si malheureux que cela, en dépit de sa personnalité cyclothymique : Il rend de fréquentes visites à son ami Louis Pergaud qui, après sa réussite à un concours administratif,  avait été nommé rédacteur à la direction des beaux-arts de la Préfecture de la Seine. A deux pas de la rue des Fossés Saint-Jacques dans le cinquième arrondissement, Louis vit avec sa compagne et égérie Delphine Duboz, dans un logement situé rue de l'Estrapade. Appartement, où bien sûr Deubel a son rond de serviette. Ils déjeunent, dînent ensemble assez souvent.  Rien à voir avec la fin de vie de Paul Verlaine, dans sa chambre de grenier située à deux pâtés de maison au 39 rue Descartes.

Au lendemain du suicide de son cher ami Léon qu'il considérait comme son maître littéraire, Pergaud cesse d'écrire, foudroyé. Même s'il s'attendait à cette mort voulue, à cette « chose décidée » : « Selon l'état de sa bourse et de sa santé, il avait des alternatives de bonne humeur et de tristesse, des sautes brusques d'enthousiasme et de désespérance. Ce fut au cours d'une de ces crises de mélancolie noire que germa en lui l'idée de suicide : Dès la fin de l'été 1911, il en parlait comme d'une chose décidée ; la noyade était le genre de mort qu'il choisissait et son jour serait un jour d'été » (préface de Louis Pergaud, pages 37 et 38 de « Régner »).

Pergaud va passer des mois et des mois pour défendre et réhabiliter la mémoire de Deubel.  Il va profiter de ses vacances à Landresse dans le Doubs pour rassembler les écrits de Léon Deubel, même s'il ne retrouve pas son pamphlet satirique « Faon la tulipe » ou la sotie « Chamouche ».
 
 Il faut bien le reconnaître, les circonstances tempétueuses de la vie de Deubel ont doté son ½uvre d'un pouvoir d'invisibilité.

Et il finit par obtenir la publication d'un choix de ses poèmes au Mercure de France. Publication prestigieuse dont Léon Deubel avait rêvé tout au long de sa vie. Pergaud en écrira la magnifique préface.

                                    Travail personnel du professeur, Bernard Mirgain

Crédits photographiques :

Tous droits de reproduction réservés : https://gpincemaille.com/

Ouvrages recommandés :

"Die Sonette an Orpheus". Rainer Maria Rilke. Traduction de la langue allemande par Jean Bollack.  "Les Belles Lettres". Edition bilingue. Février 2021.

« L'amour égorgé » de Patrice Trigano aux éditions Maurice Nadeau (biographie romancée du poète surréaliste René Crevel) - 2020

Liens suggérés :

Pour accéder au document PDF de l'exposition "Léon Deubel au clair obscur : itinéraires d'un poète belfortain" (Musée de Belfort, du 26 octobre 2013 au 28 janvier 2014) :

Deubel_journal_20p.pdf - Musées de Belfort - Ville de Belfort

*Petite anthologie de poèmes de Léon Deubel :

https://bmirgain.skyrock.com/131.html
https://bmirgain.skyrock.com/132.html

*Pour accéder aux documents de la Bibliothèque Nationale de France, site Gallica, catalogue de ressources numérisées :

« Chant pour l'Amante » publié en 1937 - Bibliothèque Nationale de France (édition hors commerce tirée à 15 exemplaires aux dépens de Jean Réande). Lien avec le site Gallica-BNF pour lire en ligne « Chant pour l'Amante » :
 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5436307k/f2.image
 
« Régner », poèmes divers, éditions du Mercure de France, 1913, avec une biographie, une préface et une introduction présentées par Louis Pergaud.
 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96097096/
 
« Sonnets intérieurs » - imprimés sur les presses de Alfred Jaquin à Poligny dans le Jura (terminé le 15 janvier 1903)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438659z.texteImage

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96097096/


http://cctbelfort.canalblog.com/archives/2014/01/14/28951424.html

https://fr.calameo.com/books/005423998e7a78be27ace

https://gpincemaille.com/

https://bmirgain.skyrock.com/3294397078-Complainte-d-un-autre-dimanche-Jules-Laforgue-Extraits-des-copies-et.html

https://bmirgain.skyrock.com/3292009912-Complainte-d-un-autre-dimanche-Jules-Laforgue-Commentaire-litteraire.html

https://bmirgain.skyrock.com/106.html

https://bmirgain.skyrock.com/3251992570-ANTHOLOGIE-LES-POETES-MAUDITS.html

Sur Arthur Rimbaud :

https://bmirgain.skyrock.com/3078857043-LA-MALINE-RIMBAUD-COMMENTAIRE.html

https://bmirgain.skyrock.com/3083431655-LA-MALINE-RIMBAUD-COMMENTAIRE-LITTERAIRE-Copies-d-eleves-de-1-S.html

http://bmirgain.skyrock.com/751474714-LES-EFFARES-DE-RIMBAUD.html

http://bmirgain.skyrock.com/3118637301-A-LA-MUSIQUE-RIMBAUD-Etude-comparee-avec-Monsieur-Prudhomme-de.html

http://bmirgain.skyrock.com/3017352955-Venus-anadyomene-ARTHUR-RIMBAUD-Explication-litteraire.html

http://bmirgain.skyrock.com/3055707053-Reve-pour-l-hiver-Explication-de-texte-RIMBAUD.html

http://bmirgain.skyrock.com/2151299495-RIMBAUD-SA-VIE-SON-OEUVRE.html

http://bmirgain.skyrock.com/3307201498-RIMBAUD-ECRITURE-D-INVENTION-A-LA-MUSIQUE.html

http://bmirgain.skyrock.com/3117875075-A-LA-MUSIQUE-RIMBAUD-Commentaire.html

https://bmirgain.skyrock.com/3311393904-LE-BUFFET-ARTHUR-RIMBAUD-PLAN-DU-COMMENTAIRE.html

http://bmirgain.skyrock.com/3118637301-A-LA-MUSIQUE-RIMBAUD-Etude-comparee-avec-Monsieur-Prudhomme-de.html

https://bmirgain.skyrock.com/3293608994-RIMBAUD-POESIES-1870-TABLEAU-SYNOPTIQUE-des-5-POEMES.htm


https://bmirgain.skyrock.com/3274664426-RIMBAUD-CAHIER-DE-DOUAI-GROUPEMENT-DE-TEXTES-CLASSE-DE-PREMIERE.html

https://bmirgain.skyrock.com/3312089184-POESIE-ECRITURE-D-INVENTION-Article-d-un-eleve-pour-le-journal-de-son.html

https://bmirgain.skyrock.com/3307201498-RIMBAUD-ECRITURE-D-INVENTION-A-LA-MUSIQUE.html

https://bmirgain.skyrock.com/2151299495-RIMBAUD-SA-VIE-SON-OEUVRE.html

https://bmirgain.skyrock.com/3101635275-L-enterrement-Verlaine-Commentaire-corrige.html
Bibliographie

La Chanson balbutiante. Éveils, Sollicitudes, la Chanson du pauvre Gaspard, préface de Léon Vannoz - édité à Poligny chez l'imprimeur Alfred Jacquin 1899.


Le Chant des Routes et des Déroutes, 1901. 


À la Gloire de Paul Verlaine, 1902. 


Léliancolies. La Chanson du pauvre Gaspard, 1902. 


Sonnets intérieurs, 1903. 


Vers la vie, 1904. 


Sonnets d'Italie, 1904. 


La Lumière natale, poèmes, 1905. 


Poésies, 1905. 


Poèmes choisis, 1909. 


Ailleurs, 1912. 


Régner, poèmes, 1913. 


¼uvres de Léon Deubel. Vers de jeunesse. La Lumière natale. Poésies. Poèmes divers. L'Arbre et la Rose. Ailleurs. Poèmes divers. Appendice, préface de Georges Duhamel, 1929. 

Lettres de Léon Deubel, 1897-1912., 1930.

 Chant pour l'amante, 1937. 

« Florilège Léon Deubel », publié à l'occasion de son centenaire, 1979.  

« Léon Deubel Roi de Chimérie » (1930) par Léon Bocquet chez Grasset, collection « La vie de Bohème » dirigée par Francis Carco.

 « Profils perdus : Léon Deubel », dossier, chronique littéraire  de Patrick Beurard-Valdoye dans le numéro 1008 de la revue « Europe » consacrée à Walter Benjamin  (Centre National du Livre - avril 2013)

Publications périodiques. Association des Amis de Léon Deubel, présidée par Georges Duhamel.

Publication d'une chronique sur la famille Deubel et son ascendance, par Octave Chevalier (Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace de 1980, réédité et complété en 1994).

Articles sur la famille Léon Deubel dans le journal quotidien « Les Dernières Nouvelles d'Alsace ».

Anthologie Léon Deubel, publié à l'occasion de son centenaire en 1979. Editions « L'amitié par le Livre », la présentation et le choix d'Henri Frossard. 80 pages, avec des poèmes inédits en fac-similé.

Poèmes choisis, 1909. Paris, Éditions du Beffroi.

Chanson pour l'amante 1937.

La Chanson de Routes et Déroutes 1901.

« À la Gloire de Paul Verlaine 1902 ». Poème récité sur la tombe de Paul Verlaine, le 12 janvier 1902.

La Lumière à la maison des poèmes 1905, réimpression par le Mercure de France en 1922.

¼uvres de Léon Deubel. Pour des jeunes. La Lumière à la maison. Des poèmes. Poèmes divers. L'arbre et la Rose. D'ailleurs. Poèmes divers. Annexe, préface de Georges Duhamel, 1929.

En outre, 1912. Livret de 16 pages publié en français à Berlin.

Sonnets intérieurs 1903. (Sonnets intérieurs - 1903)

Léon Deubel, Poèmes 1898-1912- éditions Mercure de France, une présentation par Georges Duhamel, 333 pages [1939]

Léliancolies. La Chanson du pauvre Gaspard 1902. Paris, édition de la Revue Verlainienne (reprise de textes déjà publiés).

La Chanson à ses balbutiements. Les réveils, les Soins, la Chanson du pauvre Gaspard. 1899.

Sonnets de l'Italie en 1904. Les éditions du Beffroi, ouvrage publié en 7 exemplaires.

« À la vie », 1904. Reprise de Chant des Routes et Déroutes, Sonnets intérieurs, et ajout des poèmes inédits d'Évocations. Publié en 17 exemplaires.

Lettres de Léon Deubel 1897-1912 Introduction et notes établies par Eugène Pijako, éditions « Le  Rouge et le Noir », 278 pages [1930].

« Régner », poèmes divers, éditions du Mercure de France, 1913, avec une biographie, une préface et une introduction présentées par Louis Pergaud. En accès direct sur Gallica [BNF]

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#Posté le mardi 19 janvier 2021 05:19

Modifié le mardi 16 février 2021 06:06

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